Comme la plupart des États souverains ou non, développés ou en voie de développement, la France a recours à des emprunts pour mener à bien sa politique gouvernementale. Il s’agit de la dette du pays ou de la dette de la France. Mais qui sont ces créanciers de la France ? Pourquoi la France a-t-elle besoin d’emprunter de l’argent ? À combien s’élève la dette de la France à l’endroit de ces créanciers ? Autant de questions auxquelles cet article essaie de donner des réponses. Focus !
Dette de la France : Que retenir ?
Lorsqu’un pays doit de l’argent à des institutions ou à des particuliers, on parle de la dette du pays. Ici, il s’agit de la dette de la France. Cette dette se définit alors comme le montant total d’argent que la France doit à ses créanciers. La dette du pays ou dette de la France peut se classer en deux catégories : la dette publique et la dette privée.
La dette publique, puisque c’est d’elle qu’il s’agit ici, est l’ensemble des emprunts financiers engagés par les administrations publiques de l’État, les organismes et les collectivités décentralisées sous tutelles.
Pourquoi la France doit-elle emprunter de l’argent ?
Avoir recours à la dette par l’État français n’est pas un nouveau fait, mais historique. En effet, depuis toujours, l’État français a souvent recours à des prêts express ou à la dette pour faire face à des situations de grandes envergures. Ainsi, la France se voit contrainte d’emprunter de l’argent pour effectuer :
- des dépenses publiques ;
- le financement d’une guerre ;
- la mise en œuvre d’un plan de relance ;
- juguler une crise économique, une baisse drastique de revenus ou la faillite des entreprises nationales, etc.
La dette joue alors un grand rôle dans la relance de l’économie d’un pays si elle est bien gérée. À cet effet, la dette du pays contribue à la croissance de l’économie, des finances et permet le développement du pays.
Dette de la France : À qui la France doit-elle de l’argent ?
Annoncée pour atteindre le cap des 3000 milliards d’euros (112% du PIB national) l’année prochaine si l’État français empruntait 258 milliards d’euros, la dette de la France est majoritairement détenue par les non-résidents. En effet, selon la Banque de France, environ 52 % des titres et obligations d’emprunts émis par la France sont détenus par des créanciers étrangers. La majorité, plus de 2/3 de ces créanciers non-résidents se trouve en Europe.
L’identité ainsi que le statut juridique de ces créanciers internationaux de la France sont malheureusement ou heureusement protégés par le Code du Commerce. Ainsi, nous ne pouvons pas savoir s’il s’agit de banques étrangères, de fonds de pension, de fonds souverains, etc.
Le reste de la dette du pays ou dette de la France, environ 48 %, est alors détenu par les créanciers nationaux et se répartit comme suit :
- les investisseurs Français 28 % ;
- les compagnies d’assurance 12,9 % ;
- les Banques françaises 7,4 % ;
- les OPCVM 1,6 %.
Le fort pourcentage de créanciers étrangers doit-il inquiéter ?
Comme toute action politique ou financière, emprunter massivement auprès des structures étrangères possède des inconvénients, mais aussi des avantages. Le premier aspect qui pourrait inquiéter s’avère la question de souveraineté de l’État, qui peut en effet être engagée. Mais, en voyant le verre à moitié plein, la forte participation des créanciers internationaux dénote de la crédibilité de l’État français auprès des institutions internationales et structures étrangères.
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Maxime Alvernhe est un analyste économique passionné par les politiques publiques et leurs impacts sur la société.